Articles de iroise16

Rembrandt, un film de Pierre Scheller, porté par Camille Cottin et Romain Duris

Un film ambitieux et bavard qui peine à convaincre de ce dont on est déjà convaincu. Quel rapport entre le choc ressenti par l'héroïne devant trois tableaux du maître (il paraît que ça s'appelle le syndrome de Stendhal), le nucléaire et le changement climatique ? Mais je suis bon public : je me suis efforcée de voir une réflexion profonde sur le progrès qui engage l'humanité pour une période indétermnée sur une pente fatale, et dont à l'époque de Rembrandt, on ne pouvait avoir aucune idée ; j'ai même, à la toute fin du film, cru percevoir une note d'optimisme… Accrochons-nous  à ce cinéma contemporain qui ne me procure plus guère d'émotion.

Un film sud-coréen de Jim-Ho Hur

Remarquable à tous égards ! Est-ce une fable ou déjà le constat du devenir d'une société de plus en plus violente et matérialiste qui ne sait prendre en charge l'adolescence ? Cette histoire de deux frères, l'un médecin, incarné par Kim Heee-ae, l'autre avocat, incarné par Seal Kyeong-gu "prend aux tripes".  Qui est le bon ? Qui est le mauvais ? Il faut aussi faire la part belle à leurs épouses respectives dans les décisions à prendre. Dans la tête de qui se place-t-on ? Bien qu'attendu, le drame final vous cloue sur le fauteuil…

Ce film de Simon Curtis magnifie la saga familiale britaannique de Julian Fellowes en y mettant un terme

J'ai eu l'occasion de dire que je ne suis pas fan de sagas familiales, mais il m'arrive de me laisser embarquer, et même j'en "redemanderais", si c'était possible. Le film retrace une époque révolue des années 30 où s'annoncent de grands changements sociaux. Cette histoire  de passation de pouvoir aussi bien dans la domesticité que chez les "maîtres" nous est contée dans des décors somptueux avec des acteurs excellents. Raffinement et dignité président aux moments d'émotion et l'on souscrit pleinement au refus des convenances des personnages principaux à commencer par Lady Mary incarnée par Michelle Dockery.