Activités littéraires de Simone Gougeaud-Arnaudeau

L'arbre de la fable

En tete arbre de la fable 2

Présentation

Je vous présente un essai littéraire  paru aux éditions l'Harmattan sur l'arbre dans la fable avec des extraits de l'ouvrage, des fables inédites, des illustrations photographiques. Visiteurs et/ou lecteurs, n'hésitez pas à me faire part de vos  commentaires et suggestions pour cet espace que je réserve aux arbres en général sur ce site avec un espace ludique et des quiz pour agrémenter  le thème. (Celui-ci est clair sur la quatrième de couverture intégralement citée ci-dessous)  

La fable donne la parole à l'arbre autant qu'aux animaux chez les émules de La  Fontaine principalement aux XVIIIe et XIXe siècles. Ces textes sont d'abord destinés à l'éducation des princes puis largement utilisés pour l'instruction du peuple. De l'intérêt de la fable destinée à amuser autant qu'à corriger les défauts de l'individu et de la société en dénonçant les pouvoirs, on arrive naturellement à une réflexion très actuelle sur les rapports de l'homme et de la nature, sur la nécessité de préserver les arbres et la forêt, sauvegarde de la planète. Car le fabuliste du passé n'est pas dénué de connaissances naturalistes et se pose déjà des questions sur des questions de jardinage, les effets de la suppression des haies et de la déforestation. Quelques fables figurent en annexe dans mon livre et plusieurs sont périodiquement offertes sur ce site qui n'est pas uniquement destiné à la promotion de mes livres.

 

 J'espère  "p)aire et instruire" : c'était l'objectif déclaré de ce mode d'expression  - qui peut paraître désuet - qu'était la fable. En réalité, celle-ci rivalise de longévité avec les arbres remarquables plantés par nos ancêtres ; il s'agit tout simplement d'évoquer un patrimoine à la fois culturel et naturel dont chacun a la responsabilité. Pour trouver sa juste place au sein de la nature, l'humanité ne doit-elle pas réfléchir aux trois règnes que sont l'animal, le végétal et le minéral selon la fable de Jean Charles François de Ladoucette qui met en rivalité le lion, le cèdre et l'or. (une fable métaphorique citée en annexe)

Dans tout cela, on se gardera  d'oublier Jean de La Fontaine avec sa fable emblématique "Le chêne et le roseau" et son souci de préserver les espaces forestiers autour de Château-Thierry lorsqu'il exerça ses fonctions de maître des eaux et forêts, métier hérité de son père. Parler de La Fontaine  n'est jamais un ennui, disait ses successeurs  qui reconnaissaient modestement sa supériorité en matière de fable…

Le chene et le roseau

La quatrième de couverture

On pense communément que la fable met en scène des animaux chargés de conduire le lecteur vers l’apologue qui délivre une morale ou une vérité d’expérience. Or la parole est aussi prêtée à l’arbre. Le fabuliste fait converser le chêne, l’ormeau, le poirier, l’abricotier et autres arbres qu’il a pris soin d’observer, le fort et le faible, l’orgueilleux et le modeste, le bienfaiteur et l’ingrat, etc. Du XVIIe siècle où la fable a pour vocation de corriger les défauts de l’individu tout en l’amusant au XVIIIe et XIX e siècle où elle prend un tour plus social et politique, les auteurs qui prennent l’arbre comme protagoniste ne sont pas dépourvus d’observation et de connaissances naturalistes. Cela nous conduit à des réflexions contemporaines sur l’importance de l’arbre pour l’avenir de la planète sans que cela soit un anachronisme. Pour ce qui est de la fable proprement dite, sur son origine, son utilité, force est de constater qu’elle est tombée en désuétude et qu’une poignée de fabulistes seulement ont traversé les siècles. Ils reconnaissent être des émules de La Fontaine avec plus ou moins de réussite ; ils rendent rendent volontiers à César ce qui appartient à César comme nous l’avons fait dans cet ouvrage qui n’est pas une anthologie, mais une réflexion sur l’homme, ses travers, sa place et son rôle dans la nature.

3 ans déjà !

Arbre

Cet arbre du Jardin des Plantes en a 213 !

Ma première lectrice

Avis de lecteurs

De Myriam Gelinat (Strasbourg) : Votre livre se lit très vite sans que l'intérêt retombe. Les nombreuses citations judicieusement choisies incitent à la réflexion sur les individus et la société. La fable plonge effectivement ses racines dans un lointain passé, mais à l'échelle du temps, c'est bien sûr l'arbre le gagnant. Le chapitre "L'arbre de la forêt" m'a particulièrement intéressée en pensant à ma région. Bonne continuation pour votre site qui m'a donné envie de m'exprimer.

De Jean-Pierre Auberger (Paris) : La fable revit dans ce livre avec le constat que le comportement de l'homme n'a pas changé vis-à-vis de ses semblables depuis des temps immémoriaux. Quant à l'arbre, le personnage principal, il est finement observé et décrit. Il faut espérer que les êtres humains, qui ont négligé la nature à des fins d'exploitation en prétendant la dominer, prennent vraiment conscience qu'il faut changer leur regard sur les arbres. Il faut cesser de chercher l'exotisme. Chaque arbre en son milieu !

De Guy Blanc (Carmaux) : Je suis surpris par le nombre d'auteurs qui ont imité La Fontaine, sans l'égaler, évidemment... Il y a chez eux un fond de pessimisme sur la nature humaine intéressant, mais peut-être discutable. En ce qui concerne l'arbre bien réel, l'auteure de ce petit livre laisse de l'espoir à cause de la prise de conscience du changement climatique, largement médiatisée. L'arbre de la fable est un livre agréable et instructif.

De Daniel Krakowski (Paris) - Association A.R.B.R.E.S. : L'arbre de la fable de Simone Gougeaud-Arnaudeau, éd L’Harmattan L’auteure s’est appliquée à nous faire découvrir de nombreux fabulistes qui ont donné la parole aux arbres. Les fables sont un genre littéraire particulier. Les textes sont courts, incisifs, souvent drôles, d’une excellente mise en scène, donc efficaces, populaires. Les émules mais aussi les prédécesseurs du grand La Fontaine sont nombreux. Ces auteurs sont des moralistes. Ils nous dévoilent vices et vertus avec talent, avec des textes très contemporains. Leurs messages sont toujours d’actualité, la satire s’en donne à cœur joie, ce qui explique leur succès. Avec eux, les arbres sont tantôt juges, tantôt victimes, et on découvre que les mœurs humaines ont bien peu changé. Avec ses petits poèmes, il s’agit toujours de protéger la nature, de contourner la censure, de défendre les faibles et les opprimés, et de nous témoigner de la beauté de notre langue tout en nous amusant. Merci à Simone pour son magnifique petit livre. 

De Robert de Laroche (Venise) (sur Facebook)

L’ARBRE, C’EST L’HOMME

Lorsqu’on pense aux Fables du XVIIIe siècle, ce sont tout naturellement les animaux chantés par La Fontaine qui viennent à l’esprit. Mais on aurait tort d’exclure le monde végétal de l’univers de la fable : c’est ce que nous montre L’Arbre de la fable, un essai tout à fait passionnant dû à Simone Gougeaud-Arnaudeau. Cette éminente dix-huitiémiste, à qui l’on doit en particulier des textes sur Caylus, Crébillon, Madame Helvétius, et plusieurs ouvrages sur les chats, possède une curiosité toujours en éveil, et c’est ainsi qu’elle a exploré l’univers de la fable en France, du XVIIe au XIXe siècle, pour constater que l’arbre y tenait une place de choix. Du chêne royal aux arbrisseaux courtisans, du lierre profiteur aux buissons épineux qui se glissent sous les grands arbres, c’est tout le reflet de la société que l’on devine derrière la description des arbres et de leurs mœurs. Et que dire de ces arbres si fiers de leur feuillage et de leurs fleurs, arbres d’ornement, vaniteux qui ne sont pas capables de donner des fruits, ceux des arbres utiles : là encore, deux reflets des hommes de notre société. Il importe d’être productif, et le jardinier, par la greffe, peut aider l’arbre à le devenir. Ou est-ce le dénaturer ? L’arbre permet aussi de parler politique. Après le chêne monarchique, gloire au peuplier, arbre du peuple, symbole de la République. La réflexion sur la nature et l’environnement ne date pas d’hier. Le jardin doit-il être esthétique ou productif, livré à lui-même ou guidé par la main de l’homme ? La question divise les poètes. Greffe, taille, abattage, ne sont-ce pas là des agressions ? Le respect de la forêt, des haies qui abritent les oiseaux et les cultures, sont très présents dans ces textes. Rien de neuf sous le soleil ! L’ouvrage de Simone Gougeaud-Arnaudeau est captivant et infiniment poétique, et je le recommande à mes amies et amis passionnés de nature et de jardinage (et de lecture !), ainsi qu’à mes collègues de l’Association des journalistes du jardin et de l’horticulture, et de la Société nationale d’horticulture de France.

L’Arbre de la fable Simone Gougeaud-Arnaudeau Collection Espaces littéraires L’Harmattan, 13 €  

Image composée par Yala photo

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Date de dernière mise à jour : 09/07/2025